Seuls (ou presque)

By Bertrand, 30 janvier 2016

Je recherche souvent la solitude en montagne. Si bien qu’elle influence souvent le choix de telle ou telle course dans l’espoir d’y trouver un peu de quiétude.

Dans les Aiguilles Rouges la solitude est quasi toujours impossible. On ne va pas dans ce massif pour se perdre. Dénivelés réduits grâce au téléphérique chamoniard, nombreuses courses à la difficulté modeste, ensoleillement, beauté du panorama. Se retrouver seuls là-haut relève du miracle.

Pas de miracle pour nous mais plutôt la tristesse d’un début de saison trop sec qui éloigne les foules.

Au prix d’un bon portage de skis nous trouvons cependant une neige agréable à skier dans une montagne qui a repris ses droits, vidée de ses visiteurs « à la journée ». La.sortie est très agréable, certes. Mais est-ce cette solitude que nous voulons ? Celle qui se gagne au profit des saisons ?

Au retour, la Flégère nous offre la vision irréelle d’une station où les skieurs ont troqué leurs lattes en bois pour des chaussures de marche. La rencontre est insolite. Les yeux interrogateurs des vacanciers se demandent qui sont ces énergumènes, skis sur l’épaule, dans un champ de cailloux. Cela me fait un certain plaisir de les voir découvrir la montagne autrement. On aimerait qu’ils chaussent de temps en temps des raquettes ou des peaux à l’écart des pistes lorsque la neige sera venue…  enfin. Pour goûter à une montagne différente des seules pistes bondées. Pour que cet épisode serve finalement à quelque chose pour le plus grand nombre.

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