Autour du Passon

By Bertrand, 4 décembre 2017

Glacier d’Argentière, le froid s’est installé, le vent souffle, le timide soleil peine à percer la couche de nuages et à réchauffer l’air. Une fine couche de neige fraîche est venue recouvrir les crevasses et les sommets environnants sans laisser oublier que la saison balbutie et que le monde minéral n’a pas encore complètement revêtu son habit hivernal.

Il y a du monde aux Grands Montets en ce premier week-end d’ouverture mais nous sommes seuls à remonter les pentes en direction du glacier.

Quand tu te retrouves seul à ce point à Chamonix cela peut dire deux choses. Soit tu as eu une idée vraiment géniale, soit les conditions ne sont pas optimales. Dans notre cas il faut aller chercher une réponse dans cette dernière catégorie.

Car les conditions ne permettaient pas d’envisager sereinement la réalisation de projets hors pistes. Nous avons été fort surpris pas le manque d’enneigement, notamment en comparaison avec d’autres massifs. Les requins rodaient de partout tandis que les accumulations de neige fraîche dans les couloirs rendaient la progression à pied extrêmement éprouvante. Une saison de transition peu propice.

Et si il n’y avait que cela… Début de saison rime aussi avec absence d’automatismes. A nous deux nous avons collectionné les approximations : sac, matériel, itinéraire …

Après ces quelques constats secondaires, que reste t’il ? Le privilège immense de se retrouver seuls dans cet écrin fantastique. Car les efforts sont toujours récompensés et pour Stephan et moi ce fut l’exaltation de notre goût pour ces belles montagnes et pour l’aventure.

Pout l’anecdote nous aurons au final remonté un couloir sud menant au bec rouge inférieur, une centaine de mètres à gauche du Passon.

Au retour, entre chiens et loups, sur la confortable piste des Grands Montets nous croisons un coupe d’Ecossais chargés comme des mules et s’apprêtant à camper par une nuit glaciale. A leur tour de vivre de belles aventures là-haut !

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