Projets en 7c

By Bertrand, 17 novembre 2025

Après un échec sur une voie d’escalade en salle, je me suis surpris à être plus léger qu’au moment de commencer la grimpe.

Ce projet est important pour moi. J’y travaille depuis quelque séances.

Pourquoi ce sentiment de légèreté après l’échec ?

Mon compagnon de cordée Jesús avance l’hypothèse « Miedo al éxito », la peur de réussite. Il y a peut être de cela. Réussir un projet c’est aussi faire une croix dessus et se retrouver à la porte d’un nouveau défi inconnu.

Je vois cette légèreté comme une réponse à la pression (inutile) que je me mets. Tu dois réussir. Échouer c’est reconnaître que j’ai fait au mieux et que malgré tout cela n’a pas suffit. Avec quelles conséquences ? Aucune. L’échec fait partie du cycle de la réussite et doit être accepté. Voire peut-être même recherché car sans lui, pas de progrès.

Mon esprit rationnel sait tout cela en théorie. Mon corps me montre qu’il ne l’a pas encore entièrement accepté ni digéré. Chaque échec me la rappelle. Et je m’en ressens d’autant mieux.

Je suis allé dans les essais suivants plus relaxés. Je n’ai pas réussi pour autant mais j’ai beaucoup appris. Car mon esprit était libre de la pression de la réussite. Cet espace il l’a utilisé pour se remobiliser et « mettre à zéro les compteurs » après plusieurs mouvements intenses. Cette lucidité nouvelle me permet d’avancer. J’espère la garder.

PS : merci à mon ami Jesús qui m’a offert une dernière chance de réussir « ma » voie avant son démontage. Il a senti que je pouvais le faire et s’est rendu libre pour m’assurer. Cette réussite est aussi la sienne. Car sans grands compagnons, il n’y a pas de réussites possibles. Et comment finir sans citer Victor qui dans cette même séance a réussi son projet en 7b, son premier, assuré par Alaia, la fille de Jesús. Quelle journée !

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