Anniversaire, la Verte et col d‘Argentière
Sans Martin je n’aurais peut-être jamais arpenté les sentiers de montagne. C’est lui qui le premier m’a proposé de venir grimper en salle, m’a ouvert à la littérature de montagne, m’a offert mes premiers pas sur le granit chamoniard et m’a initié aux charmes des altitudes. J’ai suivi mon propre chemin mais sans jamais oublier cette étincelle initiale.
Dans ce lien d’amitié qui nous unit, une montagne, l’Aiguille Verte, y tient une place particulière. A l’occasion des 50 ans de Martin, fêtés au refuge Tornieux, au pied des Quatre Têtes, au clair de lune, nous nous sommes rappelés à elle. Martin en rêve depuis sa tendre jeunesse et j’espère pouvoir l’accompagner là haut prochainement.
Pour l’heure, fatigué par les fastes de la veille, Martin nous laisse seuls, Tim et moi, pour une ascension du col d’Argentière. Cela faisait longtemps que je n’avais pas posé les spatules sur le glacier d’Argentière. Revenir au pied de ces grandes faces nord fait remonter des souvenirs forts en compagnie de chers compagnons de cordée. Stéphan aux Droites, Fabien à la Verte et aux Courtes, Guillaume aux Courtes.
Le calme des lieux, les risques objectifs contenus, la difficulté de la course modérée, laissent de la place à la contemplation et au plaisir. Je réalise à nouveau qu’importe l’objectif, ce sont le plaisir d’être là haut et la joie de partager la course avec un ami qui importent.
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